Une panne, un candidat et des panettones
Les nouvelles du Mile End du 6 au 11 décembre 2024. Bonjour chèr·es voisin·es, Le maire du Plateau
La patinoire devrait finalement rouvrir pour la saison 2026-2027.
Lors d'une récente présentation publique virtuelle organisée par Le Plateau-Mont-Royal, d'importants détails ont été dévoilés quant au projet de modernisation de l'aréna Saint-Louis.
Les travaux, qui débuteront cet été pour s’étendre sur une période de deux ans, comprendront trois grands volets.
La réfection du système de réfrigération.
Le système fonctionnera dorénavant à l’ammoniac. Une extension sera construite au coin sud-ouest de l'aréna pour accueillir les nouveaux équipements, notamment la nouvelle salle technique.
La mise aux normes de l’aréna.
On prévoit notamment l’ajout d’une rampe pour permettre un accès universel à la patinoire.
Le réaménagement du site et du stationnement.
Un nouvel espace vert verra le jour au nord de l’aréna, là où se trouve actuellement le stationnement. Celui-ci aura pour but d’améliorer la gestion des eaux pluviales en servant de bassin de rétention.
Les coûts des travaux ne sont pas connus pour l’instant et seront déterminés lors de l'appel d'offres. Par contre, si l’on se fie aux derniers arénas rénovés à Montréal, il faudra débourser de 10 à 25 millions de dollars pour effectuer les travaux.
La modernisation de l’aréna Saint-Louis sera effectuée dans le cadre du Programme de soutien à la mise aux normes des arénas municipaux adopté en 2010 par Montréal. Le but premier du programme est d’éliminer les systèmes de réfrigération au fréon (R22), un gaz dangereux pour la couche d’ozone.
Tous les arénas de la ville devaient effectuer la transition d’ici 2020, année où, selon le Protocole de Montréal, les patinoires utilisant du fréon seraient interdites.
Pourtant, trois patinoires de Montréal, dont celle de l’aréna Saint-Louis, sont encore fermées aujourd’hui en attendant une mise à niveau.
Selon la Ville, ces retards sont liés à une explosion des coûts. Non seulement les travaux coûtent plus chers, mais Montréal a également décidé de profiter de l’installation de nouveaux systèmes de réfrigération pour rénover les bâtiments.
Conséquemment, la facture pour mettre aux normes tous les arénas de l’île a déjà grimpé de presque 50 %, passant de 200 millions en 2010 à 295 millions en 2023.
Pour financer la modernisation de l'aréna Saint-Louis, l’arrondissement dit avoir déployé des efforts considérables.
« On a remué ciel et terre pour pouvoir faire ces travaux-là et aller chercher ces enveloppes, » explique Marie Plourde, conseillère de la Ville dans le Mile End.
Elle ajoute que le projet a failli ne pas voir le jour.
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La transformation de l'aréna Saint-Louis suscite également des préoccupations quant à la disparition des places de stationnement hors rue.
Rémi Bossé, un résident du Mile End qui a deux enfants jouant au hockey, souligne que la situation risque de poser problème.
« Ce n’est vraiment pas évident quand il y a une partie de hockey. On s’attend à ce que 15 personnes de chaque équipe, donc 30 personnes, viennent avec leur auto. Ils vont se stationner où ? »
Pour l’arrondissement, la réponse est claire : il faudra trouver du stationnement sur rue.
« Ça n’aurait pas de sens, pour des gens qui viennent de manière provisoire, de mobiliser des espaces qui peuvent être verdis, » dit Marie Sterlin, conseillère d’arrondissement dans le Mile End.
Rémi Bossé suggère d’explorer la possibilité d’une utilisation ponctuelle des stationnements privés adjacents. Notons qu’il y a plusieurs stationnements privés situés tout près de l’aréna, dont quelques-uns détenus par Ubisoft.
Devant la grogne populaire suscitée par la fermeture de l’aréna en 2020, Le Plateau-Mont-Royal avait rouvert le bâtiment de façon provisoire pour y pratiquer d’autres sports que ceux de glace.
En octobre 2022, la patinoire s’était transformée en terrains de basketball, badminton, spikeball, ping-pong, pickleball et hockey cosom. En seulement quelques mois, cette offre était devenue si populaire qu’il fallait dorénavant réserver d’avance.
« Moi, ça fait presque deux ans que je vais jouer au badminton toutes les semaines, » a souligné une des participantes lors de la présentation sur les travaux à l’aréna. Elle espère donc que les activités seront déplacées ailleurs et non simplement annulées.
« Oui, ç’a été un succès monstre, » acquiesce Marie Plourde. C’est pourquoi l'arrondissement explore des options pour déplacer ces activités vers d'autres sites.
«On réalise que c’est vraiment un besoin pour la population locale. On cogite là-dessus, » ajoute-t-elle.
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