Dylan Perceval-Maxwell : Voter stratégiquement pour un avenir plus vert

Ce candidat vert est un habitué des campagnes électorales fédérales: c’est la sixième fois qu’il tente de gagner la confiance des électeurs de Laurier–Sainte-Marie.

Le candidat sourit, posant sur un toit, alors que l'on voit la montagne derrière lui.
Le candidat vert, Dylan Perceval-Maxwell, remet en question l'utilité du vote stratégique dans une circonscription comme Laurier–Sainte-Marie. – gracieuseté

En amont des élections fédérales, Mon Plateau cherche à vous offrir les portraits des candidats des trois circonscriptions sur le territoire du Plateau-Mont-Royal. Nous avons invité l’ensemble des campagnes à nous parler et vous présenterons le fruit de ces discussions dans nos pages.

Dylan Perceval-Maxwell est devenu bénévole au sein du mouvement vert en 1985. Entre 1997 et 2008, il s’est présenté cinq fois pour le Parti vert du Canada dans la circonscription de Laurier–Sainte-Marie, momentanément redessinée et renommée Laurier en 2004.

L’écologiste, qui habite à un coin de rue de la limite de circonscription, s’est donné comme mission d’inciter les gens à mieux comprendre et évaluer l’impact et le choix d’un vote stratégique progressiste ou écologiste.

Il recommande donc à la population de se référer au site votewell.ca afin de l’aider lorsqu’elle devra choisir entre voter stratégiquement et appuyer son candidat préféré. Il espère ainsi contribuer à créer un meilleur esprit de collaboration entre les partis afin d’obtenir le parlement le plus «vert» possible. 

«Ma proposition est que nous puissions avoir des candidats dans certaines circonscriptions qui ne font pas campagne et qui pourraient même possiblement dire “ne votez pas pour moi”», explique-t-il au sujet de l’approche à adopter en contexte de lutte serrée.

Une démocratie à repenser

Ce n’est toutefois pas un scénario qui s’applique à Laurier–Sainte-Marie, où les sondages projettent une avance de plus de 35 points de pourcentage pour le libéral, Steven Guilbeault, sur sa plus proche rivale et des appuis de 6% au candidat conservateur, Mathieu Fournier.

«Nous perdons quelque chose comme la moitié de nos votes parce que certaines personnes pensent qu’elles votent stratégiquement, mais ce n’est pas le cas», soutient M. Perceval-Maxwell.

«Il n’y a pas de compétition. La démocratie est absente de Laurier–Sainte-Marie dans le contexte de cette élection», laisse-t-il tomber. 

Le candidat vert déplore que son parti ait été exclu des débats des chefs et aimerait voir le mode de scrutin majoritaire uninominal à un tour se faire remplacer par un système préférentiel ou proportionnel.

Steven Guilbeault, un candidat «vert»

Même s’il n’incite pas les électeurs de Laurier–Sainte-Marie à voter libéral et qu’il préfère récolter leurs appuis, Dylan Perceval-Maxwell estime qu’un vote pour Steven Guilbeault est aussi un vote «vert». 

«Il est l'environnementaliste ayant connu le plus de succès dans l'histoire du Québec», affirme-t-il au sujet du député sortant de la circonscription. 

Malgré certaines critiques envers son adversaire, M. Perceval-Maxwell estime que la réélection de M. Guilbeault est «garantie», compte tenu du fonctionnement électoral actuel. 

«Je suis heureux de savoir que quelqu’un qui comprend réellement ce qui se passe sera réélu», ajoute-t-il au sujet de celui qu’il qualifie de «Greta Thunberg du Québec.»

«La planète brûle! Les changements climatiques vont tuer le capitalisme et ça se passe maintenant», avertit l’homme qui se targue d’avoir conçu la première voiture utilisant de l’huile végétale comme carburant et d’avoir été impliqué dans un projet pilote d’autobus de la Société de transport de Montréal (STM) propulsés au biodiésel.

Plus de logements et de soins

Dylan Perceval-Maxwell estime que le gouvernement devrait faire plus d’efforts pour loger les personnes en situation d’itinérance et investir davantage dans la lutte contre la toxicomanie. 

«J’ai connu beaucoup de personnes dépendantes qui ont tenté d’intégrer des centres de désintoxication. Bonne chance! Nous avons besoin de centres au pays où les gens pourront vivre pendant des années. Ça nous économiserait de l’argent en rendant nos rues plus sécuritaires.»

M. Perceval-Maxwell aimerait également que l’accès aux transports en commun devienne gratuit, incitant ainsi la population à réduire son empreinte écologique. 

Il désapprouve toutefois des retraits d’espaces de stationnements et de l’accès plus restreint au Mont-Royal en voiture, comme prévu par Montréal, estimant que les automobilistes conduiront plus longtemps en conséquence.

«On veut utiliser la carotte et non le bâton», explique-t-il.

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