Eugène Duplessis : réduire l’immigration pour atténuer la crise du logement

C’est une première campagne électorale pour ce candidat du Parti populaire du Canada.

Portrait d'Eugène Duplessis.
«Si on tourne tout le temps à gauche, on finit par tourner en rond», illustre le candidat populaire. – Gracieuseté

En amont des élections fédérales, Mon Plateau cherche à vous offrir des portraits des candidats des trois circonscriptions sur le territoire du Plateau-Mont-Royal. Nous avons invité l’ensemble des campagnes à nous parler et vous présenterons peu à peu le fruit de ces discussions sur notre site.

Aujourd’hui candidat du Parti populaire du Canada, Eugène Duplessis s’était autrefois impliqué en politique comme bénévole au sein de campagnes du Parti québécois et du Bloc québécois. Les mesures mises en place par les différents paliers de gouvernement pendant la pandémie de COVID-19 lui avaient toutefois fait reconsidérer ses allégeances.

«Les partis auxquels j'étais très attaché étaient pour les mesures sanitaires extrêmes», raconte celui qui gagne sa vie au Conseil des arts et de lettres du Québec en attribuant des bourses. 

«Pour moi, la liberté c’est super important. C’est pour ça que j’étais souverainiste. Je voulais que le peuple soit libre. Mais dans les années COVID, les partis qui prônaient la souveraineté ne prônaient pas la liberté.» 

Dans ce contexte, le Parti conservateur du Québec, qui connaissait alors une croissance historique de popularité sous la gouverne de son chef nouvellement élu, Éric Duhaime, l’attirait davantage. Il a ensuite été charmé par la formation de Maxime Bernier.

«Au fédéral, le seul parti qui était anti-mesures sanitaires et dans les rues avec les manifestants, c'était le Parti populaire. Je voulais absolument voter pour ce parti-là, mais la circonscription était toujours vacante».

C’est alors que M. Duplessis s’est jeté dans la mêlée politique, devenant candidat pour la première fois de sa vie, dans Laurier–Sainte-Marie, moins d’un mois avant le déclenchement des élections.

Éviter les extrêmes et défendre la liberté d’expression

«Si on tourne tout le temps à gauche, on finit par tourner en rond. Moi, je veux qu’on se ramène un peu vers la droite pour avancer», illustre-t-il pour expliquer son idéal politique.  

Celui qui se dit attaché au secteur culturel québécois souligne cependant qu’il veut éviter les extrêmes.

«Je trouve ça nocif. C’est quand on empêche des gens de parler ou de débattre que les extrêmes se créent», soutient-il, tout en dénonçant le peu de visibilité qu’ont offert les médias à son chef de parti, Maxime Bernier.  

«Pour moi, la liberté d’expression, c’est hyper important.»

Logement, itinérance et immigration

«C'est sûr qu'il y a beaucoup de choses qui ne vont pas super bien, particulièrement en ce qui a trait au logement et à l'itinérance», note le candidat populaire au sujet des enjeux qui le préoccupent dans Laurier–Sainte-Marie. 

Il estime que la situation s’est dégradée depuis le début de la présente décennie, et croit que la situation pourrait s’atténuer en réduisant le nombre d’immigrants temporaires et permanents.

«Dans les dernières années, on a eu vraiment beaucoup de gens qui sont arrivés légalement, mais aussi illégalement», affirme M. Duplessis. 

Il estime que l’aide fournie aux nouveaux arrivants pénalise les Canadiens qui habitent le territoire depuis longtemps, notamment en ce qui a trait à l’offre de logements abordables. 

«Si ça ne fait pas dix, quinze ans que tu habites à la même place, comme c’est mon cas, c’est vraiment très cher!»

Le Parti populaire propose notamment un moratoire pour limiter le nombre de résidents permanents «jusqu'à ce que la crise du logement se soit résorbée, que l'impact économique négatif de l'immigration de masse ait été neutralisé, et que le processus de désintégration sociale et culturelle dû à l'immigration de masse ait été inversé». 

Une fois ces cibles atteintes, le nombre d’immigrants et de réfugiés acceptés au pays se situerait entre 100 000 et 150 000 par an. 

Un « test des valeurs canadiennes » serait imposé et le « tourisme de naissance », soit le fait d’accorder la citoyenneté aux enfants nés de parents étrangers, mais en sol canadien, serait interdit. 

La formation de Maxime Bernier réduirait également le nombre de travailleurs étrangers temporaires et d’étudiants internationaux.

Retour à l’équilibre budgétaire et baisse d’impôt

Eugène Duplessis note aussi la planification de gestion des finances publiques proposée par son parti comme moyen d’atténuer les impacts de l’augmentation du coût de la vie ressentis par les citoyens de Laurier–Sainte-Marie. 

Tout d’abord, le Parti populaire tenterait de rééquilibrer le budget d’Ottawa en l’espace d’un an. Sa plateforme soutient que des «dizaines de milliards de dollars d’économies peuvent être réalisées rapidement». 

La formation de Maxime Bernier mettrait notamment la hache dans les subventions aux entreprises, l’aide étrangère, dont à l’Ukraine, les programmes axés sur les changements climatiques, les paiements de péréquation, les agences de développement régional et le Fonds stratégique pour l’innovation.  

«L’année d’après, il y aurait des baisses d’impôts et de taxes, ce qui aiderait aussi les citoyens», souligne le candidat populaire de Laurier–Sainte-Marie.

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