Ève Péclet : reprendre Outremont pour le logement, le climat et la protection des femmes

La candidate néo-démocrate tente pour une deuxième fois de reprendre la circonscription d’Outremont aux libéraux. En 2021, elle était arrivée au second rang, récoltant 26% des votes.

Portrait de Mme Péclet, souriante, sur fond blanc.
«Je veux être une partenaire pour la communauté», souligne la candidate néo-démocrate. – Gracieuseté

Lors de l’élection partielle de 2019, l’actuelle députée sortante, Rachel Bendayan avait repris le château fort libéral à la suite du départ de l’ancien chef du Nouveau Parti démocratique (NPD), Thomas Mulcair. 

Ce dernier y avait siégé depuis 2007, soit quatre ans avant la «vague orange» qui avait subitement propulsé 58 autres candidats québécois du parti progressiste vers la Chambre des communes.

Mme Péclet espère donc devenir la deuxième députée néo-démocrate de l’histoire de la circonscription d’Outremont.

«Je veux être une partenaire pour la communauté et je veux pouvoir être à son écoute et amener ses préoccupations au Parlement», affirme l’avocate de 36 ans, notant son travail de terrain avec des organismes communautaires et dans des cliniques juridiques.

Bien qu’elle soit encore relativement jeune pour une politicienne, Mme Péclet s’implique au sein du NPD depuis près de deux décennies. C’est donc à l’âge de 17 ans que celle qui se décrit comme ayant été une élève «très engagée» au secondaire s’est liée au parti alors dirigé par Jack Layton.

«J’ai commencé à regarder les partis», raconte-t-elle au moment où elle se préparait à exercer son droit de vote. À l’époque, les électeurs d’Outremont étaient particulièrement sollicités et ont dû se rendre aux urnes trois ans d’affilée pour choisir leur député fédéral.

«Les valeurs sociales, humanistes, égalitaires et environnementales du NPD m’ont tout de suite rejointe.» 

Une crise du logement bien présente dans Outremont

«Le Plateau-Mont-Royal et le Mile End sont touchés de plein fouet par l’augmentation assez fulgurante des loyers au cours des dernières années», note la candidate au sujet des enjeux locaux qui la préoccupent. 

En tant qu’avocate, elle dit d’ailleurs avoir observé divers cas d’abus de locataires, notamment des évictions illégales. 

«Depuis la pandémie, on a vraiment eu une recrudescence de ce genre de tactiques là», précise-t-elle, notant que la crainte de perte de logement est bel et bien présente dans la circonscription.

Pour atténuer la situation, elle souligne les plans du NPD de construire des logements sociaux et abordables dans le but d’atteindre une proportion d'habitations hors marché représentant 20% du parc locatif. 

Le parti interdirait également la prise de possession de logements sociaux par des «propriétaires financiers prédateurs» désirant les transformer pour maximiser leurs revenus.

Une transition verte «d’envergure»

Mme Péclet estime également que les changements climatiques, liés à des canicules plus fréquentes en zones urbaines et une mauvaise qualité de l’air, nuisent à la population de sa circonscription. 

La candidate soutient que le NPD est le seul parti à proposer des mesures significatives pour faire face à la crise du réchauffement planétaire. À cet égard, elle note les plans de son parti de cesser de subventionner les pétrolières et plutôt créer des emplois dans des secteurs tels que ceux des énergies renouvelables et de la fabrication de véhicules électriques.

«On parle d'une transition verte qui serait d'envergure. Il faut toujours s'assurer que les travailleurs et les travailleuses ne soient pas les premiers à en souffrir», souligne-t-elle. Elle soutient qu'un gouvernement néo-démocrate aiderait les Canadiens à s'adapter aux changements engendrés par ladite transition, avec 1,8 milliard $ qui seraient réinvestis, entre autres, dans des projets de rénovation énergétique, le soutien aux entreprises et le financement de la formation de main-d’œuvre.

Criminaliser le contrôle coercitif 

Ève Péclet se dit marquée par la recrudescence de féminicides rapportés au cours de la pandémie de COVID-19. Elle compte donc s’attaquer à la violence faite aux femmes en tant que députée, une cause qui lui tient personnellement à cœur. 

«Je pense que c’est quelque chose dont on ne parle pas encore assez», indique-t-elle. «C’est une crise nationale.»

La candidate s’efforcerait notamment à rendre criminel le contrôle coercitif au sein d’un ménage. Elle indique que d’autres gouvernements ont agi en ce sens à travers le monde. 

Deux députés du NPD ont d’ailleurs déjà proposé des projets de loi qui criminaliseraient le contrôle coercitif. Le second avait été adopté par la Chambre des communes, mais était encore à l’étude au Sénat avant le déclenchement de la présente campagne électorale.

«J’aimerais ramener ce projet de loi là au Parlement[...] Je pense qu’on a besoin de se donner des moyens légaux concrets.»

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