Jonathan Pedneault : prévenir plutôt que guérir

Après avoir été nommé cochef en 2022 et avoir délaissé cette fonction en 2024, Jonathan Pedneault est de retour au Parti vert du Canada et tente de se faire élire dans Outremont.

M. Pedneault, debout devant quelques personnes, semble être à l'écoute alors que quelqu'un lui pose une question.
Constatant de «gros défis» à surmonter, Jonathan Pedneault est de retour à la cochefferie du Parti vert et cherche à gagner la confiance des électeurs d'Outremont. – Gracieuseté

«Je pense qu’on est mal préparés à faire face à différentes urgences», affirme Jonathan Pedneault qui se présente, pour une deuxième fois, comme candidat aux élections fédérales, cette fois-ci dans la circonscription d’Outremont, qui englobe le Mile End et le nord-ouest du Plateau.

«Avec le bagage que j’ai, il me paraissait essentiel de revenir et de redonner au pays envers lequel on a tous une dette», dit celui qui a passé quinze ans de sa vie à travailler en zones de conflit en tant que reporter et au sein d’organismes de défense des droits de la personne. 

Il dit d’ailleurs s'être rendu en Ukraine au début de la guerre engendrée par l’invasion russe de février 2022. Cette expérience lui a fait présager «d’importants bouleversements sur les plans politique et économique et, éventuellement, possiblement des menaces à notre souveraineté.»

Améliorer l’abordabilité et réduire les inégalités

Bien qu’il soit l’une des deux têtes dirigeantes du Parti vert – l’autre étant Élizabeth May –, Jonathan Pedneault ne néglige pas pour autant les obligations locales dont il pourrait hériter en tant qu’élu. 

«Le rôle de député, d’abord et avant tout, ce n’est pas de représenter son parti. C’est de représenter les citoyens et d’amener leurs voix à Ottawa», souligne-t-il. 

«On a de gros défis sur les plans du logement, de l’abordabilité et de la lutte contre les inégalités», poursuit-il en notant les impacts de l’embourgeoisement du Plateau-Mont-Royal et estimant que les mesures de protection des locataires ont été insuffisantes. 

«Il y a eu des sous-investissements fédéraux depuis trop longtemps. On demande que 60% des deniers publics qui vont vers la construction d’habitations soient investis dans le logement hors marché.»

Une moitié de cette redistribution financerait le logement abordable et l’autre, les coopératives d’habitation.

Une gestion plus rapide et humaine des dossiers d’immigration

Du côté de l’immigration, M. Pedneault estime que le traitement des dossiers doit être plus rapide. 

«Il y a énormément de dossiers qui prennent beaucoup trop de temps avec des impacts importants sur les familles et les gens.»

Il croit donc que des investissements plus importants doivent être faits à cet égard pour améliorer l’accueil, l’intégration et la rétention des immigrants, particulièrement en ce qui concerne ceux qui sont francophones. 

«C'est évident que les immigrants, il va y en avoir de plus en plus, compte tenu de la situation au sud de la frontière. On a le devoir de bien faire les choses et de les faire d'une manière qui est humaine», résume-t-il.

Crise climatique : une population délaissée

Tant au niveau de la crise climatique que de celui du coût de la vie, M. Pedneault estime que le Canada a été plus réactif que préventif.

«À un moment où on fait face à des crises extraordinaires sur le plan global et local, avec des gens qui dorment dans les métros, des familles qui ont de la misère à boucler leurs fins de mois, l'instabilité et l'insécurité qui s'amènent, il est essentiel qu'on réinvestisse dans le Canada et dans notre infrastructure. Et ça n'a pas été fait», déplore-t-il. 

Au niveau de l’environnement, il indique que le pays fait piètre figure sur la scène mondiale autant du côté des progrès de décarbonisation du secteur énergétique que de l’adaptation aux changements climatiques. 

«On n'a pas d'agence nationale de réponse aux urgences. On est en train de laisser des gens qui font face à des inondations dans le pétrin. Il va y en avoir de plus en plus, et les assureurs ne couvrent plus», laisse-t-il tomber, tout en déplorant une taxation allégée des revenus des sociétés depuis l’ère Chrétien. 

Au niveau de l’aide à l’adaptation aux changements climatiques, le cochef du Parti vert se montre critique face au règne libéral récent qui, selon lui, n’a pas su mettre suffisamment de pression sur Québec afin que les fonds fédéraux se rendent jusqu’à la métropole.

Protéger l’information locale et les contenus d’ici

Avant de clore l’entrevue, M. Pedneault souligne son attachement au secteur de l’information.

«On veut aussi s'assurer d'avoir des médias locaux aussi forts que possible», affirme-t-il, notant un phénomène de «cannibalisation» engendré par les plateformes de médias sociaux. 

Au sujet des plateformes en ligne, il dit vouloir les faire contribuer à la création de contenus québécois et canadiens.

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