Michel Labelle : la lutte pour le logement et les voix marginalisées
C’est une première campagne électorale fédérale pour ce candidat marxiste-léniniste.
C’est une première campagne électorale fédérale pour ce candidat marxiste-léniniste.
Michel Labelle a passé l’essentiel de sa vie d’adulte dans Laurier–Sainte-Marie. Il se présente comme candidat marxiste-léniniste, notamment pour proposer des solutions à la crise du logement et représenter des voix marginalisées.
«On est plus qu’en faveur d’avoir plus de logements sociaux, plus de logements abordables et plus de coopératives dans le quartier», indique le candidat d’entrée de jeu.
Il note d’ailleurs que, pour récolter les 100 signatures nécessaires à l’ajout de son nom sur les bulletins de vote, il est passé par de tels immeubles d’habitation, dont certains ont plus de 75 ans.
«On a remarqué qu’il y a beaucoup d’immeubles et de logements qui auraient besoin de rénovations et de réparations. Les organismes communautaires qui gèrent les logements sociaux sont souvent sur la corde raide», dit-il, affirmant que la Société canadienne d’hypothèques et de logement devrait débloquer des fonds pour répondre à ces besoins.
M. Labelle poursuit sur cette lancée, déplorant la fin du financement du logement social par Ottawa dans les années 1990.
«Ça a mis à terre des centaines de milliers d’organismes qui géraient les logements sociaux. On en récolte les fruits aujourd’hui.»
Il insiste sur le besoin d’investissement fédéral majeur dans les services sociaux et le logement social. Il affirme d’autre part que le gouvernement fédéral devrait mieux encadrer Airbnb, qui «soustrait des logements du parc locatif.»
Aujourd’hui à la retraite, Michel Labelle a été conseiller en droit travaillant au sein de groupes communautaires. Il a milité au sein du Comité logement du Plateau-Mont-Royal et s’est éventuellement rapproché du Parti marxiste-léniniste du Canada.
«On a développé des atomes crochus. Alors, ils ont accepté ma candidature», raconte-t-il.
Il est à noter qu’un candidat du Parti communiste du Canada se présente également dans Laurier–Sainte-Marie. Et bien qu’il concède que cette dernière formation partage des valeurs avec les marxistes-léninistes, M. Labelle estime que le parti plus jeune auquel il a choisi de se greffer est plus inclusif dans son processus démocratique.
Il estime qu’avec celui-ci, la population n’est pas simplement appelée à «mettre une croix sur un bulletin de vote tous les quatre ans», mais peut demeurer impliquée dans les démarches du parti à l’extérieur des périodes électorales.
Le candidat marxiste-léniniste déplore d’ailleurs le manque de visibilité accordé aux partis plus marginaux, comme le sien, dans le cadre du processus électoral.
«Les opinions et les idées qu’on émet sont partagées par des milliers de citoyens», soutient-il.
«On est marginaux et on ne nous offre pas de plateforme pour pouvoir faire entendre notre voix. Je serais le député le plus étonné d'être élu député!», lance-t-il en riant au sujet de ses chances d’emporter l’élection dans ce contexte.
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