Un carnaval au parc Jeanne-Mance pour créer des liens
Le Carnaval du Parc, prévu samedi au parc Jeanne-Mance, a pour objectif d'améliorer la cohabitation sociale dans Milton-Parc.
Les commerçants sollicitent de l'aide financière pour améliorer la sécurité, la propreté et l’attrait de cette artère en difficulté.
L’Association des commerçants de la rue Prince-Arthur souhaite devenir plus attrayante pour les passants, mais aussi plus sécuritaire.
Elle a donc demandé à l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal de lui venir en aide sur ces deux fronts.
«Nous voulons participer aux événements estivaux du boulevard Saint-Laurent afin de fournir un plus grand achalandage sur la rue Prince-Arthur», a avisé Valérie Girard au nom de l’association, lorsqu’elle s’est exprimée devant le conseil d’arrondissement du Plateau-Mont-Royal, lundi.
Sur le plan de l’attrait et de la visibilité, Mme Girard a également parlé de structures et d’affichage qui pourraient inciter les passants à faire un tour sur Prince-Arthur, en leur fournissant des informations sur les commerces qui se trouvent sur la rue piétonne, mais aussi sur son histoire.
Elle a également émis l’idée de faire installer une arche qui pourrait faire écho à celles qui se trouvent dans la Petite Italie, sur le boulevard Saint-Laurent, ainsi que sur la Promenade Ontario.
Elle a noté qu’un projet d’embellissement de la petite artère commerciale était en cours. Par contre, l’association apprécierait un coup de pouce pour aider à nettoyer les graffitis qui ont été aspergés sur les murs des commerces et des résidences du coin.
«Le projet de construction d’il y a quelques années avait pour but de revitaliser la rue Prince-Arthur, mais il a causé la fermeture de plusieurs commerces et a mené à une insalubrité flagrante», a-t-elle ajouté.
Elle indique que c’en est au point où les commerçants peinent à gérer les déchets qui s’accumulent et que les résidents s’en plaignent.
«C’est vraiment pour ça qu’on est ici aujourd’hui : voir s’il y aurait un moyen d’avoir un petit budget pour nous aider à faire le ménage de la rue.»
Elle a aussi indiqué que des pancartes incitant le voisinage à bien gérer ses déchets seraient souhaitables.
«Vous avez beaucoup d’Airbnb. On pense que c’est lié à ça», a répondu la conseillère d’arrondissement, Maeva Vilain.
Notons que la situation est appelée à changer puisque la Ville de Montréal souhaite interdire les locations de logement à court terme de type Airbnb hormis en été.
La conseillère Vilain a également évoqué un programme de la Ville de Montréal lancé en 2023, qui offrait un soutien financier totalisant 2 millions $ aux commerçants situés sur de petites rues commerciales.
L’Association des commerçants de la rue Prince-Arthur n’avait toutefois pas soumis de projet à l’époque, mais Mme Vilain a avisé qu’un renouvellement du programme est à l’étude.
«On a aussi un plan de propreté qui est en train d’être finalisé et je vais veiller à ce qu’on n’oublie pas la rue Prince-Arthur», a-t-elle affirmé à Mme Girard, demandant à cette dernière de remettre ses demandes détaillées à l’arrondissement afin qu’elles puissent être analysées.
«Je viens vous dire qu’il y a un besoin d’une présence policière accrue et de surveillance par caméra aux intersections», est venue ajouter Sheila Arias, qui est propriétaire d’un établissement sur Prince-Arthur.
Elle a dit souhaiter voir les problèmes liés à l’itinérance et à la toxicomanie être pris en charge et que l’arrondissement leur consacre un budget en conséquence.
«C’est très important pour la sécurité des touristes et aussi pour les résidents», a insisté la commerçante.
La conseillère Maeva Vilain a recommandé à Mme Arias de parler des enjeux qui la préoccupent au chef du poste de quartier 38, Sylvain Malo, et de signaler et détailler les incidents autant que possible au SPVM.
Elle lui a également conseillé de contacter l’Équipe mobile de médiation et d’intervention sociale (ÉMMIS) afin qu’elle aide à amélioier la cohabitation des différents individus qui fréquentent la rue.
«On leur a déjà écrit, mais il y a des personnes qui deviennent violentes», a rétorqué Mme Arias au sujet de la rapidité d’intervention.
On lui a alors indiqué de composer le 9-11 dans les cas de dangers immédiats.