Après l’adoption du Plan d’action pour l’accessibilité universelle et la lutte contre le capacitisme en novembre, l’arrondissement souhaite mettre sur pied un comité citoyen qui pourra en assurer le suivi dès le printemps.
En fonction des 23 objectifs et 66 actions énumérés dans le plan du Plateau-Mont-Royal, le comité aidera à leur mise en œuvre dans un contexte concret.
«Il viendra valider ou orienter certaines mesures qu’on va prendre», indique la conseillère d’arrondissement du district De Lorimier et responsable des dossiers de l’accessibilité universelle et de développement social dans Le Plateau-Mont-Royal, Laurence Parent.
Elle donne en exemple des conseils d’aménagement de certains espaces ou infrastructures, mais note que le rôle du comité reste à définir.
«Honnêtement, ce sera la première fois qu’on aura un comité du genre. On se garde une liberté de trouver notre monde et le fonctionnement, mais l’idée sera vraiment d’avoir des apports d’experts et de citoyens pour s’assurer que ce qu’on fait a du sens», résume-t-elle.
La conseillère Parent explique que les mesures d’inclusion et d’amélioration de l’accessibilité universelle étaient incluses dans la plateforme de son parti, Projet Montréal.
«C’était un engagement électoral qu’on avait pris en 2021», souligne-t-elle tout en rappelant qu’elle se déplace elle-même en fauteuil roulant.
«Quand j’ai décidé de me lancer, c’était sûr que l’accessibilité allait être importante pour moi.»
La conseillère d’arrondissement du district de Lorimier estime que la création d’un plan permet d’assurer une meilleure orientation globale à travers Le Plateau-Mont-Royal et d’éviter de poser des gestes éparpillés.
«L’idée d’avoir un plan, c’est vraiment de venir changer la culture de l’arrondissement», résume-t-elle.
«Ce n’est pas que l’arrondissement ne faisait rien en accessibilité; la Ville de Montréal a quand même des orientations en accessibilité depuis plusieurs années. Il reste qu’on était parfois un petit peu en mode réaction.»
Onze organismes et autres regroupements ayant un intérêt pour l’inclusion et l’accessibilité universelle avaient été consultés dans le cadre du peaufinage du plan d’action. Les employés de l’arrondissement ont aussi pu être entendus dans le processus.
«La beauté et la difficulté du concept d’accessibilité universelle sont que les besoins des personnes – des êtres humains en général – peuvent être très diversifiés», note Mme Parent au sujet du défi que représente ce projet qui lui tient à cœur.
«Parfois, quand on pense à l’accessibilité, on pense aux fauteuils roulants. C’est beaucoup plus vaste que ça.»
Elle indique que, malgré l’absence actuelle d’un comité, l’arrondissement s’est tout de même déjà lancé dans certains projets, dont l'amélioration de l'accessibilité des commerces de ses grandes artères et le déneigement des zones de débarcadère et de stationnement pour personnes à mobilité réduite. Le nombre d’intersections munies de signaux sonores pour aider les piétons malvoyants à traverser a également augmenté au cours du présent mandat des élus municipaux.
La programmation de la maison de la culture comprend des éléments conçus avec les sensibilités de personnes neurodivergentes en tête, tout comme ça peut être le cas pour l’aménagement de parcs et des modules de jeu qui s’y trouvent. Plusieurs mesures d’accessibilité et d’adaptation ont aussi été mises en place dans les installations sportives ainsi que dans les bibliothèques du Plateau.
Au niveau démocratique, un service d’interprétation en langage des signes est offert lors des rencontres du conseil d’arrondissement, et il est possible de soumettre une demande de soutien d’une personne aidante pour faciliter les déplacements de membres du public ayant des enjeux de mobilité.
«C’est clair qu’on a encore beaucoup de travail à faire», affirme la conseillère.
En guise d'exemple, elle souligne que l’objectif de rendre les emplois municipaux plus accessibles à tous n'a pas encore été atteint.
Et bien que des orientations et des approches auront été choisies par le conseil d’arrondissement du Plateau-Mont-Royal, et éventuellement le comité qui sera chargé de veiller au bon fonctionnement du plan, Mme Parent invite la population à faire part de ses besoins spécifiques à leurs représentants municipaux.
«On est très ouvert aux demandes citoyennes, même qu’on a un appétit pour ça», lance Mme Parent.
«L'objectif est ultimement d'offrir des services qui vont être accessibles à toutes et à tous. Ça touche vraiment toutes les compétences de l’arrondissement.»
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