Une baisse importante des inscriptions et des travaux qui se prolongent à l’école Laurier

L'école primaire Laurier a perdu un quart de ses élèves alors que des travaux de rénovation s’éternisent. Des imprévus sur le chantier retardent d’un an la réintégration des lieux.

Une baisse importante des inscriptions et des travaux qui se prolongent à l’école Laurier
Après 2 ans de travaux, le chantier de l'école primaire Laurier est prolongé. Photo: Gaëlle Engelberts, 23 octobre 2024

L'école primaire Laurier a perdu un quart de ses élèves alors que des travaux de rénovation s’éternisent. Des imprévus sur le chantier retardent d’un an la réintégration des lieux.

La réouverture de l’école primaire Laurier, initialement planifiée pour la rentrée 2024, est reportée à une date inconnue pour l’instant.

Le chantier, qui a vu le jour en 2022, a donné du fil à retordre à l’entrepreneur durant l’été dernier, selon une communication du Centre de service scolaire de Montréal (CSSDM).

Une lettre envoyée aux parents et membres du personnel le 21 octobre confirmait que de mauvaises surprises étaient au rendez-vous. L’ampleur de la situation sur le chantier est telle que malgré toutes les tentatives pour rectifier les problèmes, ils ne sont toujours pas résolus à ce jour.

« L’entrepreneur a fait face à plusieurs imprévus, notamment une problématique d’alignement sur les composantes extérieures et un dégât d’eau majeur menant à des problèmes d’étanchéité du bâtiment » peut-on lire dans la lettre du CSSDM.

Par ailleurs, un changement de chargé de projet a également été annoncé à la fin de l’été.

L’école Laurier perd un quart de ses élèves

Alors que 530 élèves fréquentaient l’école au début des travaux en 2022, on comptait moins de 400 élèves inscrits cette année. Cette forte baisse s’expliquerait notamment par la délocalisation de l’école Laurier vers le quartier Villeray pendant la période des travaux, selon Ann Gaboriault, parent d’élève et coordonnatrice de l’Organisme de Participation des Parents (OPP).

Pour elle, même si l’école Laurier a une excellente réputation, la migration temporaire n’est pas sans conséquences et la baisse d’inscriptions en fait partie.

« L’autre hic, c’est qu’une réduction d’enfants signifie également réduction de personnel. On a perdu des profs, des éducateurs et deux classes de maternelles … Et il a fallu se battre pour garder notre directeur adjoint, parce qu’on est en dessous du ratio », explique la coordonnatrice de l’OPP.

La relocalisation de élèves de l'école Laurier dans cette école du quartier Villeray est prolongée jusqu'à la rentrée 2025. Photo: Marie-Claude Costisella, 23 octobre 2023

Le même problème s'est reproduit récemment avec une gestionnaire du service de garde. « Encore une fois, en raison des ratios, nous devons nous battre pour maintenir nos acquis », ajoute Mme Gaboriault, qui reste tout de même optimiste quant à un retour à la normale une fois l'école réintégrée dans le quartier.

« Je comprends que certains parents hésitent à inscrire leurs enfants dans ces conditions, surtout pour une première année de maternelle. Mais je suis convaincue que lorsque tout rentrera dans l'ordre, l'école Laurier attirera de nouveau les familles. »

Une relocalisation à Villeray pour toute l'année

En attendant la fin des travaux, les élèves de l'école Laurier sont relocalisés dans le quartier Villeray, au 7378, rue Lajeunesse. Un service de transport par autobus scolaire est offert à tous les élèves admissibles qui en font la demande et le service de garde est maintenu aux horaires habituels.

Pour Ann Gaboriault, cette nouvelle organisation demande une importante adaptation. « Prendre l'autobus pour se rendre à l'école est une nouveauté pour beaucoup de familles du Plateau-Mont-Royal. Il a fallu apprendre à gérer ce changement et donner des consignes aux enfants, notamment pour faciliter le travail de nos neuf chauffeurs d'autobus », dit-elle en riant.

La cour de l'école Laurier provisoire, dans le quartier Villeray. Photo: Marie-Claude Costisella, 23 octobre 2024

Les retards dus à la circulation sont également devenus un défi quotidien. « Le matin, environ 30 à 50 % des autobus arrivent en retard à l'école. Et à la fin des classes, c'est parfois le chaos. Le moindre incident peut retarder l'arrivée des enfants là où les parents viennent les récupérer », affirme Mme Gaboriault.

Malgré ces nombreux défis, elle conclut sur une note positive : «Vous savez, malgré les retards et les imprévus, les plus résilients dans tout cela, ce sont les enfants. Ils sont dans une belle école et les choses se passent plutôt bien.»

Quant au Service des ressources matérielles (SRM) du CSSDM, il se veut rassurant et indique qu’il travaille sans relâche pour trouver des solutions et accélérer la réalisation du projet.

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